Programme National des Déchets Ménagers

Le PNDM, s’inscrit dans le cadre de la politique de réforme et de développement du secteur des déchets ménagers. Ce programme a été élaboré par le Secrétariat d'Etat chargé du Développement Durable et le Ministère de l’Intérieur avec l’appui de la Banque Mondiale.

1. Objectifs du PNDM :
Le PNDM vise essentiellement à :
  • Assurer la collecte et le nettoiement des déchets ménagers pour atteindre un taux de collecte de 85% en 2016 et 90% en 2020.
  • Réaliser des centres d’enfouissement et de valorisation au profit de tous les centres urbains (100%) en 2020.
  • Réhabiliter ou fermer toutes les décharges existantes (100 %) en 2020.
  • Moderniser le secteur des déchets par la professionnalisation du secteur.
  • Développer la filière de « tri-recyclage-valorisation », avec des actions pilotes de tri, pour atteindre un taux de 20 % du recyclage en 2020.
  • Généraliser les plans directeurs de gestion des déchets ménagers et assimilés pour toutes les préfectures et provinces de Royaume.
  • Former et sensibiliser tous les acteurs concernés sur la problématique des déchets.
2. Coût du programme :
Le coût du PNDM est estimé à 40 Mrds de DH, répartis comme suit :
  • Collecte et nettoiement : 72 %.
  • Réalisation et exploitation des décharges contrôlées : 14,6 %.
  • Réhabilitation et fermeture des décharges sauvages : 6,3 %.
  • Etudes, suivi et contrôle : 3,5 %.
  • Tri, recyclage et valorisation : 1,8 %.
  • Communication, sensibilisation et formation : 1,8 %.

Les financements alloués au PNDM jusqu’à 2014 sont présentés dans le tableau ci-après (en MDH):

Sans titre 4


Programme National des Déchets Ménagers

3. Conditions applicables au soutien financier (Voir la note relative au mécanisme d’appui financier de l’Etat aux collectivités locales)

L’appui financier reposera sur quatre principes qui fondent le mécanisme proposé :

  • • Transparence dans les critères d’allocation, notamment pour permettre aux communes d’anticiper, dès les premières réflexions sur leurs projets, le niveau d’appui qu’elles peuvent escompter
  • • Péréquation, de façon à tenir compte des inégalités de ressources entre les différents territoires ;
  • • Performance, afin de valoriser les projets présentant des qualités particulières susceptibles d’améliorer, par effet de diffusion des bonnes pratiques, l’ensemble de la gestion des déchets ménagers ; et
  • • Intégration de la dimension environnementale et sociale conformément à la logique de développement durable.

Ainsi, Les projets à financer dans le cadre du PNDM doivent satisfaire les critères d’éligibilité suivants :

  • Justification de la conformité à la législation marocaine de l’utilisation de l’assiette foncière nécessaire à la réalisation du projet pour éviter tout risque ultérieur, notamment sur le plan juridique, susceptible de remettre en cause le calendrier prévu ;
  • Réalisation d’une étude de faisabilité du projet ;
  • Existence d’une étude d’impact, celle-ci permettant notamment d’apprécier les conséquences environnementales du projet, conformément à la législation marocaine en vigueur;
  • Soumission d’un plan d’action prenant en compte les aspects sociaux minimum, notamment l’amélioration des conditions sanitaires et de travail des chiffonniers des décharges, tout en respectant la législation du travail en vigueur;
  • Inscription du projet dans un cadre intercommunal, lorsque le plan directeur provincial ou préfectoral le justifie;
  • Engagement de la commune à réhabiliter le site de la décharge actuelle dès le démarrage de la nouvelle décharge.

4. Etat d’avancement du programme en 2014:

  • Augmentation du taux des déchets enfouis dans les centres d’enfouissement et de valorisation pour atteindre 1 966 928T/an, soit 37 % des déchets ménagers produits, contre 10 % avant 2008. Ce taux va atteindre 80 % après le démarrage des centres qui sont en cours de construction, soit 2.261.800T/an de plus.
  • 15centres d’enfouissement et de valorisation sont réalisées (Fes, Oujda, El Jadida, Essaouira, Rabat, Berkane, Figuig, Guelmim, Al Hocaima, Agadir, Nador, Dakhla, Mohammedia-Benslimane, Laâyoune, Khouribga).
  • 7 sont en cours de construction (Ifrane, Tanger, Marrakech, Casablanca, Safi, Meknès, Ouarzazate) qui concernent 42.7% des déchets produits dans le pays.
  • 24 décharges sauvages sont réhabilitées et 30 sont en cours de réhabilitation.

Ces résultats sont atteints grâce notamment aux améliorations apportées au PNDM en 2014 et qui concernent la substitution des décharges contrôlées par des centres d’enfouissement et de valorisationpour inscrire ce secteur dans une démarche de développement durable, et également grâce au programme d’urgence pour la réhabilitation des décharges sauvages qui a permis d’accélérer le rythme et la qualité des réalisations.

Mesures d’accompagnement

Afin d’améliorer les conditions de gestion des déchets plusieurs actions ont été menées:

  • Renforcement du cadre juridique relatif à la gestion des déchets (Cf. Rubrique cadre juridique) ;
  • Mise en œuvre du Programme National des Déchets Ménagers (PNDM) avec une enveloppe globale de 40 milliards de DH (Cf. Rubrique programmes et projets) ;
  • Le renforcement de la gouvernance du secteur des déchets ménagers à travers l’accès à l’information, la transparence dans la fourniture de service et le suivi/évaluation;


Des actions visant l’amélioration

  • Elaboration du plan directeur national de gestion des déchets dangereux qui vise l’intégration des nouvelles perspectives de valorisation des déchets et ce à travers la création des filières de valorisation des déchets dangereux et non dangereux ;
  • Renforcement des opérations de formation, de sensibilisation et d’information ;
  • Professionnalisation de la gestion des services de propreté qui a amélioré les modes de gestion et la qualité des prestations fournies. Actuellement 80,5 % de la population urbaine marocaine est desservie par le secteur privé ;
  • Etude visant l’élaboration d’une stratégie dédiée à la gestion des boues, dans le cadre du Programme National d’Assainissement liquide et d’épuration des Eaux Usées (PNA). Elle a permis d’évaluer la situation actuelle de la gestion, de proposer des filières d’élimination, de traitement et de valorisation, d’élaborer une ébauche de dispositif organisationnel, institutionnel et de gestion et de proposer un plan d’action pour la mise en œuvre de la stratégie ;


Des actions visant l’amélioration

  • l’amélioration de la soutenabilité des services de gestion des déchets ménagers, en vue d’améliorer la professionnalisation du secteur, d’assurer le financement à moyen terme pour couvrir les coûts de gestion des déchets ménagers et d’améliorer et consolider l’attractivité du marché de la fourniture de service dans ce domaine en réduisant les risques liés à la gestion des contrats de délégation de ce service ;
  • la mise à niveau du système de contrôle et de suivi environnementaux afin de réduire les impacts sociaux et environnementaux dans les investissements et l’exploitation des services de gestion de ces déchets et mettre en place des pratiques d’enfouissement des déchets acceptables sur le plan environnemental et responsables sur le plan social au niveau des communes soutenues par le PNDM ;
  • le développement des filières de valorisation, permettant ainsi d’assurer des sources de financement pérennes pour le secteur et l’intégration des chiffonniers dans le secteur du recyclage.

l’Ecotaxe

Les sacs en plastique après utilisation engendrent des nuisances considérables tant sur le plan esthétique qu’environnemental. Ces nuisances s’amplifient du fait de la croissance démographique, de l’amélioration du ni¬veau de vie de la population, de l’urbanisation accélérée, du changement dans les modes de consommation et de vie. Les sacs plastiques se rencontrent dans la nature mais aussi dans les rues et les égouts de nos cités

Dans ce contexte, un accord de partenariat a été signé entre le Secrétariat d’Etat chargé de l’Eau et de l’Environnement, le Ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, le Ministère de l’Intérieur et l’Agence nationale pour la réhabilitation des petites et moyennes entreprises afin de définir une stratégie gouvernementale intégrée, destinée à résoudre le problème des sacs en plastique et ses effets négatifs sur l’environnement et la santé des citoyens.

l’Ecotaxe

Des actions de propreté et d’éradication des points noirs sont menées au niveau des préfectures et provinces du Royaume.

Cette stratégie repose sur trois axes principaux, à savoir :

  • l’élaboration d’un cadre juridique pour réglementer la production, l’importation, la commercialisation et l’utilisation des sacs en plastique ;
  • l’adoption d’un programme national qui vise l’élimination totale des sacs en plastique, accompagné des activités de sensibilisation et de communication sur l’utilisation rationnelle des sacs ;
  • la promotion d’une alternative de substitution des sacs plastiques (sacs en toiles).
Après les résultats et l’impact positif des campagnes nationales au niveau de certaines régions du Royaume, et dans le but d’étendre cette initiative liminaire à l’échelle nationale, le Département de l’Environnement mène, en partenariat avec le Ministère de l’Intérieur, le Programme national de collecte et d’élimination des sacs plastiques usagés. Ce programme a pour objectifs :
  • de collecter et d’éliminer les sacs en plastique usagés dans les différentes régions du Royaume ;
  • de sensibiliser la population à l’usage rationnel des sacs en plastique et à l’utilisation d’autres produits alternatifs de substitution.

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Programme National des Déchets Ménagers

3. Conditions applicables au soutien financier (Voir la note relative au mécanisme d’appui financier de l’Etat aux collectivités locales)

L’appui financier reposera sur quatre principes qui fondent le mécanisme proposé :

  • Transparence dans les critères d’allocation, notamment pour permettre aux communes d’anticiper, dès les premières réflexions sur leurs projets, le niveau d’appui qu’elles peuvent escompter ;
  • Péréquation, de façon à tenir compte des inégalités de ressources entre les différents territoires ;
  • Performance, afin de valoriser les projets présentant des qualités particulières susceptibles d’améliorer, par effet de diffusion des bonnes pratiques, l’ensemble de la gestion des déchets ménagers ; et
  • Intégration de la dimension environnementale et sociale conformément à la logique de développement durable.

Ainsi, Les projets à financer dans le cadre du PNDM doivent satisfaire les critères d’éligibilité suivants :

  • Justification de la conformité à la législation marocaine de l’utilisation de l’assiette foncière nécessaire à la réalisation du projet pour éviter tout risque ultérieur, notamment sur le plan juridique, susceptible de remettre en cause le calendrier prévu ;
  • Réalisation d’une étude de faisabilité du projet ;
  • Existence d’une étude d’impact, celle-ci permettant notamment d’apprécier les conséquences environnementales du projet, conformément à la législation marocaine en vigueur;
  • Soumission d’un plan d’action prenant en compte les aspects sociaux minimum, notamment l’amélioration des conditions sanitaires et de travail des chiffonniers des décharges, tout en respectant la législation du travail en vigueur;
  • Inscription du projet dans un cadre intercommunal, lorsque le plan directeur provincial ou préfectoral le justifie;
  • Engagement de la commune à réhabiliter le site de la décharge actuelle dès le démarrage de la nouvelle décharge.

4. Etat d’avancement du programme en 2014:

  • Augmentation du taux des déchets enfouis dans les centres d’enfouissement et de valorisation pour atteindre 1 966 928T/an, soit 37 % des déchets ménagers produits, contre 10 % avant 2008. Ce taux va atteindre 82 % après le démarrage des centres qui sont en cours de construction, soit 2.261.800T/an de plus.
  • 15 centres d’enfouissement et de valorisation sont réalisées (Fes, Oujda, El Jadida, Essaouira, Rabat, Berkane, Figuig, Guelmim, Al Hocaima, Agadir, Nador, Dakhla, Mohammedia-Benslimane, Laâyoune, Khouribga).
  • 8 sont en cours de construction (Ifrane, Tanger, Marrakech, Casablanca, Safi, Meknès, Tata et Ouarzazate) qui concernent 43% des déchets produits dans le pays.
  • 24 décharges sauvages sont réhabilitées et 31 autres sont en cours de réhabilitation.

Ces résultats sont atteints grâce notamment aux améliorations apportées au PNDM en 2014 et qui concernent la substitution des décharges contrôlées par des centres d’enfouissement et de valorisation pour inscrire ce secteur dans une démarche de développement durable, et également grâce au programme d’urgence pour la réhabilitation des décharges sauvages qui a permis d’accélérer le rythme et la qualité des réalisations.

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Des actions visant l’amélioration

  • Elaboration du plan directeur national de gestion des déchets dangereux qui vise l’intégration des nouvelles perspectives de valorisation des déchets et ce à travers la création des filières de valorisation des déchets dangereux et non dangereux ;
  • Renforcement des opérations de formation, de sensibilisation et d’information ;
  • Professionnalisation de la gestion des services de propreté qui a amélioré les modes de gestion et la qualité des prestations fournies. Actuellement 80,5 % de la population urbaine marocaine est desservie par le secteur privé ;
  • Etude visant l’élaboration d’une stratégie dédiée à la gestion des boues, dans le cadre du Programme National d’Assainissement liquide et d’épuration des Eaux Usées (PNA). Elle a permis d’évaluer la situation actuelle de la gestion, de proposer des filières d’élimination, de traitement et de valorisation, d’élaborer une ébauche de dispositif organisationnel, institutionnel et de gestion et de proposer un plan d’action pour la mise en œuvre de la stratégie ;

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Des actions visant l’amélioration

  • l’amélioration de la soutenabilité des services de gestion des déchets ménagers, en vue d’améliorer la professionnalisation du secteur, d’assurer le financement à moyen terme pour couvrir les coûts de gestion des déchets ménagers et d’améliorer et consolider l’attractivité du marché de la fourniture de service dans ce domaine en réduisant les risques liés à la gestion des contrats de délégation de ce service ;
  • la mise à niveau du système de contrôle et de suivi environnementaux afin de réduire les impacts sociaux et environnementaux dans les investissements et l’exploitation des services de gestion de ces déchets et mettre en place des pratiques d’enfouissement des déchets acceptables sur le plan environnemental et responsables sur le plan social au niveau des communes soutenues par le PNDM ;
  • le développement des filières de valorisation, permettant ainsi d’assurer des sources de financement pérennes pour le secteur et l’intégration des chiffonniers dans le secteur du recyclage.

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l’Ecotaxe

Des actions de propreté et d’éradication des points noirs sont menées au niveau des préfectures et provinces du Royaume.

Cette stratégie repose sur trois axes principaux, à savoir :

  • l’élaboration d’un cadre juridique pour réglementer la production, l’importation, la commercialisation et l’utilisation des sacs en plastique ;
  • l’adoption d’un programme national qui vise l’élimination totale des sacs en plastique, accompagné des activités de sensibilisation et de communication sur l’utilisation rationnelle des sacs ;
  • la promotion d’une alternative de substitution des sacs plastiques (sacs en toiles).
Après les résultats et l’impact positif des campagnes nationales au niveau de certaines régions du Royaume, et dans le but d’étendre cette initiative liminaire à l’échelle nationale, le Département de l’Environnement mène, en partenariat avec le Ministère de l’Intérieur, le Programme national de collecte et d’élimination des sacs plastiques usagés. Ce programme a pour objectifs :
  • de collecter et d’éliminer les sacs en plastique usagés dans les différentes régions du Royaume ;
  • de sensibiliser la population à l’usage rationnel des sacs en plastique et à l’utilisation d’autres produits alternatifs de substitution.

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Filières de tri, recyclage et valorisation

Le Maroc n’échappe pas à l’inexorable croissance de la quantité de déchets produite qui a atteint actuellement 5,3 millions de tonnes de déchets ménagers en milieu urbain et qui atteindra 6,2 millions de tonnes en 2020.

La gestion des déchets ménagers et assimilés au Maroc a commencé par l’amélioration de la desserte et la réduction des impacts environnementaux, tout en assurant un enfouissement selon les normes et les standards internationaux, et en fermant et réhabilitant les décharges sauvages. Mais la gestion des déchets ménagers et assimilés ne peut être considérée comme durable si elle ne s’appuie que sur l’enfouissement des déchets collectés.

En effet, l’enfouissement demeure une option dont les impacts environnementaux sont souvent difficiles à maîtriser, malgré les précautions prises. Il est consommateur d’espaces, parfois aux dépens de terres productives et n’est pas sans risques environnementaux (gestion des lixiviats, risque de contamination des ressources en eaux et des sols, émissions de gaz à effet de serre, …)

D’ailleurs, avec l’accroissement continu du nombre des décharges, l’acceptation sociale de ces sites de stockage contrôlés sera de plus en plus difficile.

En conséquence, le développement des filières est incontestablement un des piliers d’une gestion durable des déchets et reste la solution pour limiter l’étendue des décharges contrôlées et les conflits sociaux avec la population riveraine par voie de conséquence. Il contribue aussi à réduire les impacts environnementaux du secteur en réduisant la quantité de déchets à éliminer ou à traiter et à économiser les matières premières.

 

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